L’équilibre vie professionnelle et vie personnelle est un axe majeur et un enjeu clé de la QVCT. C’était déjà vrai hier, mais ça l’est d’autant plus aujourd’hui !
L’équilibre vie professionnelle / personnelle : une notion ancrée dans les textes
Dès 2013, dans le cadre de l’accord national interprofessionnel du 19 juin 2013, orienté vers une politique d’amélioration de la qualité de vie au travail et de l’égalité professionnelle, l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle est mis en avant : « La qualité de vie au travail vise d’abord le travail, les conditions de travail et la possibilité qu’elles ouvrent ou non de « faire du bon travail » dans une bonne ambiance, dans le cadre de son organisation. Elle est également associée aux attentes fortes d’être pleinement reconnu dans l’entreprise et de mieux équilibrer vie professionnelle et vie personnelle. »
L’enquête Anact de mai 2013 met d’ailleurs en évidence cette attente forte de la part des salariés ; puisque lorsqu’il est demandé aux français de préciser ce qu’ils associent à la qualité de vie au travail. La conciliation entre vie professionnelle et vie privée arrive en deuxième position, juste après la nature du travail.
Le télétravail a amplifié le besoin d’un équilibre vie professionnelle et personnelle
La crise Covid, et notamment la mise en place du télétravail massif, n’a fait qu’amplifier cette attente. La crise et les périodes de confinement ont eu pour effet de recentrer les individus sur le cercle familial restreint, sur les besoins personnels et individuels, tout en prenant des habitudes de travail différentes, laissant plus de place aux aspects personnels. Nous avons pu voir des difficultés, pour certains salariés, à reprendre le travail sur site lors des périodes de retour en présentiel. Cela met spécifiquement en évidence le sentiment, pour certains, de perdre en qualité de vie au travail par un retour en présentiel. En cause, la perte d’un équilibre vie professionnelle /personnelle mis en place lors de la crise avec la diminution du temps de transport, la flexibilité dans l’organisation du travail, le sentiment de ne plus perdre de temps entre temps professionnel et temps personnel, etc. Il s’agit d’une vraie ressource à laquelle il était devenu difficile de renoncer.
D’ailleurs, nous apprenons à travers le baromètre des préférences des salariés, réalisé dans plusieurs pays par le cabinet JLL, que l’équilibre vie professionnelle et personnelle se hisse désormais comme première « priorité post-crise » pour 66% des salariés ! De plus, l’étude Workmonitor, menée dans plus de 30 pays, montre que la première attente des salariés, en termes de mesures post-Covid mises en œuvre par les employeurs, concerne des politiques plus précises sur les heures de travail et l’aménagement du temps de travail.
Un atout recrutement et fidélisation
Les salariés, et avant cela les candidats en recherche d’emploi, sont très attentifs aujourd’hui à ce que propose l’entreprise en faveur de l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle. Cela fait partie intégrante des attentes des salariés en termes de QVCT. Il s’agit donc pour les entreprises d’un axe à travailler, pour favoriser la qualité de vie et les conditions de travail de ses salariés, mais également pour développer son attractivité et fidéliser. Ces mesures pourraient devenir des arguments de la marque employeur, à l’instar de certaines sociétés qui mettent en place la semaine de 4 jours par exemple.
Pour travailler le sujet en entreprise, l’ANACT conseille de l’aborder avec une vision systémique, prenant en compte les dimensions temporelles liées à l’entreprise, à ses marchés, à ses salariés et aux territoires. C’est le « compromis temporel », une grille de lecture à plusieurs dimensions élaborée par l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (Travail & Changement n°355).
Garder un œil sur les contre effets des mesures d’aménagement des temps et conditions de travail
Enfin, il est nécessaire de porter attention aux contre effets de l’aménagement du temps de travail et des conditions de travail dans un objectif d’équilibre vie pro-vie perso. En effet, la crise sanitaire traversée a mis également en lumière les difficultés que peuvent représenter le télétravail, la flexibilité des horaires, notamment, avec des risques qui émergent : la perméabilité entre les sphères professionnelles et personnelles, la sur-connexion, la surcharge de travail ou encore le dépassement des horaires de travail.
La mise en place de dispositifs favorisant l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle, dans une démarche d’amélioration de la QVCT, doit prendre en compte ces risques. Mettre en place un accompagnement adapté pour informer, former et porter attention au droit à la déconnexion est indispensable !
C’est tout l’enjeu des démarches d’accompagnement QVCT que nous proposons et mettons en place au sein du cabinet ACCA Professionnels.