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Tout savoir sur la Cellule d’écoute mise en place pour Pas-de-Calais Habitat [ Interview psychologue du travail ]

14 Jan 2021

A partir de ce mois de janvier, nos équipes commencent leurs missions de soutien aux salariés d’un des offices publics de l’habitat : Pas-de-Calais Habitat, en mettant en place une cellule d’écoute psychologique. Dans ce cadre et pour présenter cette cellule aux collaborateurs, une de nos psychologues du travail a été interviewée en décembre pour apparaitre dans la lettre d’information de l’entreprise. L’occasion d’en découvrir plus sur la cellule d’écoute !

Pouvez-vous présenter ACCA Professionnels à nos collaborateurs ?

Créé en 1997, ACCA Professionnels est un cabinet de conseil en ressources humaines. Nous travaillons auprès des entreprises, des collectivités et des établissements publics dans la mise en œuvre de stratégies et d’organisations afin d’optimiser les potentiels humains. Nous sommes notamment spécialisés dans les dispositifs d’écoute psychologique. Nos équipes sont composées à 98%
de psychologues de différentes spécialités : psychologue clinicien, psychologue du travail, psychosociologue, conseiller en ressources humaines, coach mais aussi des médiateurs. ACCA Professionnels a également un pôle dédié au conseil et à la qualité de vie au travail, dans lequel les intervenants en prévention des risques professionnels sont référencés auprès de la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi).

Quelles missions vous ont été confiées par l’office ?

ll y a tout d’abord la cellule d’écoute téléphonique. Du lundi au vendredi de 8h à 18h, les collaborateurs qui le souhaitent pourront appeler la cellule d’écoute psychologique au numéro vert, qui leur sera communiqué. Au bout du fil, un psychologue du travail. En fonction de la situation et du besoin du salarié, l’entretien aura lieu immédiatement ou un rendez-vous sera programmé. Dans la plupart des cas, les échanges durent entre 45 minutes et une heure.

La prise de contact peut également se faire via une plateforme digitale. Le collaborateur crée alors son compte et communique par mail et/ou par chat avec une psychologue. Cela peut permettre de briser la glace pour ceux qui ont une certaine appréhension.

A quel moment doit-on décrocher son téléphone ?

Les raisons sont bien évidemment variées. Cela peut relever de la sphère professionnelle, comme de
la sphère personnelle, sachant que les choses ne sont pas cloisonnées. Le professionnel impacte sur le
personnel et inversement. Mais dans tous les cas, si un salarié commence à avoir des symptômes physiques, comme une perte de sommeil ou d’appétit, une irritabilité et qu’il rumine sur ses
difficultés, il faut engager quelque chose. Ce n’est certes pas facile d’appeler une cellule d’écoute, mais cela permet de mettre en mots des maux. Le psychologue du travail est la pour rassurer et instaurer une écoute bienveillante.

Vous arrive-t-il parfois d’aller plus loin que l’échange
téléphonique?

Oui et c’est d‘ailleurs le second niveau d’intervention. L’office a souhaité qu’un soutien psychologique individualisé avec des séances en présentiel ou en visioconférence soit proposé aux collaborateurs.

Comment se déroule une séance avec un psychologue du travail ?

Les séances, au nombre de 5 prises en charge par l’office, se déroulent dans un cabinet, à l’extérieur de l’entreprise. Pour faciliter les rendez-vous, ACCA dispose de locaux couvrant l’implantation géographique de l’office sur tous les départements. Avec la crise sanitaire que nous connaissons, nous pouvons également mettre en place des visioconférences. Concernant le déroulé des séances, cela va véritablement dépendre de la situation du salarié. Ce qu‘il faut comprendre, c’est qu’il ne s’agit en aucun cas d’une psychothérapie. Nous ne posons pas de diagnostic médical. Notre travail consiste à aider Ia personne à verbaliser ses émotions et à lui donner les outils, les ressources pour faire face aux difficultés qu‘elle rencontre.

Cellule d’écoute téléphonique et suivi individualisé sont les 2 premiers niveaux d’intervention auprès des collaborateurs. Quel est le troisième ?

Si dans la plupart des cas l’identification des salariés se fait par les remontées issues de la cellule d’écoute, elle peut également se faire à la demande de la Direction des Ressources Humaines pour le traitement de problèmes individuels ou collectifs.

Lorsqu’un événement traumatique survient, nous pouvons mettre en place un groups de parole pour
que les collaborateurs concernés puissant exprimer leurs inquiétudes et verbaliser leurs émotions.

Cela peut également être une réponse à des difficultés de régulation de communication, au sein d‘un service par exemple. Nous allons alors travailler ensemble, libérer la parole et faire des préconisations qui pourront aboutir à un plan d’actions. Nous sommes alors conseil auprès de l’entreprise.

Respectez-vous un code déontologique des psychologues du travail ?

Nous sommes des psychologues et nous devons donc respecter le code de déontologie des psychologues Français. Le respect de la personne, dans sa dimension psychique, est un droit inaliénable. Sa reconnaissance fonde l’action des psychologues. Tout se fait donc sous le sceau de la confidentialité et de l’anonymat.

L’entreprise n’a absolument pas accès aux noms des personnes qui font appel à la cellule d’écoute. Le cabinet ne transmet que des statistiques globales. L’anonymat n‘est levé qu‘avec l’accord du salarié, si une intervention de la Direction des Ressources Humaines et/ou de la Direction Générale est nécessaire. Le deuxième point sur lequel je souhaite insister est la neutralité. Nous sommes à l’extérieur de l’entreprise et nous ne sommes donc pas partie prenante. C’est essentiel pour établir une relation de pleine confiance avec les salariés.